L’ignorance a pour définition le « fait de ne pas savoir, l’état de celui qui ne sait pas. »
Ibn Al-Qayyim a dit une très belle et véridique parole, lorsqu’il déclare : « L’ignorance est une maladie qui tue. » Car réellement, elle tue. Et bien plus encore, car elle ne s’attaque pas uniquement au corps mais également à l’esprit et à la raison, menant celui qui en est atteint à sa perte, aussi bien dans cette vie d’ici-bas que dans l’au-delà.
C’est pourquoi retirer l’épais voile de l’ignorance est capital, car cela représente la vie. Qui d’entre nous rejetterait la vie, celle si chère à nos yeux ? Il nous faut réaliser que la science est plus importante que cette dernière, car elle définit pour nous le mode et la manière de vivre : avec elle, nous vivons une vie glorieuse, honnête, riche, indépendante, agréable et fière.
L’ignorance, au contraire, nous fait vivre une vie humiliante, hypocrite, dépendante, pauvre et désagréable. Elle est la porte ouverte à des dangers redoutables et sournois. L’adulte qui y est confronté se retrouve emprisonné. Pourquoi, alors, se laisser sans défense, sans immunité ? A quoi cela rime-t-il d’élever une personne comme on élève une plante, en prenant soin d’elle, la chérissant et la cajolant, pour qu’arrivée à l’âge adulte, on la laisse s’anéantir sans réagir, s’égarer sans la guider, se détruire sans la reconstruire ?
La science est une protection
La science représente une immunité, une défense, une barrière contre tous les maux. Notre besoin de science est supérieur à l’air que nous respirons, à l’eau que nous buvons et à la nourriture que nous mangeons. Aussi bien que notre organisme nous réclame ces éléments vitaux pour vivre, notre esprit, notre âme qui a pour origine l’insufflation divine de toute pureté, Gloire à Allah Seigneur des mondes ! Cette partie de nous qui est la plus complète, la plus parfaite, la plus noble et la plus honorable se doit d’être honorée de par sa noble origine : nous devons la chérir, l’élever, l’éduquer et lui offrir sa nourriture qui n’est autre que la science pure.
La science dès l’enfance, la science à l’adolescence, la science même pendant la vieillesse, la science encore et toujours. Lorsque l’homme meurt, il ne laisse derrière lui que son œuvre, œuvre qui se transmet à travers la science. Plus celle-ci est utile et bénéfique, plus la renommée de celui qui l’a laissée perdure, pour se retrouver au final vivre avec nous à chaque instant. Bien plus, il se retrouve vivre, non pas à un seul endroit comme nous, mais dans divers lieux : son nom est cité, ses paroles sont prononcées et ses écrits sont lus par des milliers d’individus dans divers pays et dans diverses langues.
Citons comme simple exemple l’imâm Boukharî, qu’Allah lui accorde une miséricorde infinie pour son travail et ses écrits : il mourut seul, rejeté de tous. Allah l’éleva malgré tout au plus haut rang, sa renommée dépassa toutes les espérances qu’on aurait pu imaginer, cela parce qu’il consacra sa vie à la plus belle des sciences et la plus belle des paroles. Sa récompense fut que, depuis plus de 1150 ans, son nom est rattaché à l’authenticité. Qu’Allah lui accorde le plus haut degré dans le Paradis, accompagné de la meilleure créature qu’Allah aie créée et à laquelle il consacra sa vie à étudier et regrouper les propos. Qu’Allah nous réunisse avec eux dans la dernière Demeure.
On ne le répétera pas assez, la science est la base de tout. Sans elle, nous ne sommes rien.
La science demande une constance et une certaine détermination, de même qu’il faut lui accorder amour et fidélité, chaque jour lui rendre visite pour recueillir ce qu’elle a à nous offrir : placez cette offrande dans votre cœur, avec l’amour unique d’Allah, et cette rencontre féconde donnera bientôt naissance à des réflexions, des analyses et des déductions d’une extrême justesse. Une lumière éclairera votre visage, vous rendant plus beau et plus attirant. Tout en vous sera admirable, vos propos, vos gestes et votre regard.
‘Aïcha rapporte que notre bien-aimé Messager a dit :
« La meilleure des actions est celle qui perdure, même si cette dernière est considérée comme minime. »
Rapporté par Boukharî.