Louanges à Allah, Seigneur des Mondes, Celui qui dévoile toutes les vérités, même si cela peut prendre quelque temps à Ses serviteurs pour réaliser les mensonges souvent bien cachés et bien présentés.
Ici nous allons, inchaallah, dévoiler un mensonge bien ancré chez grand nombre de musulmans, l’idée que « Christophe Colomb aurait découvert l’Amérique »
1- La nécessité de s’informer uniquement de sources musulmanes
Je tiens à préciser, avant d’exposer les quelques recherches effectuées sur le sujet, que je me base avant tout sur ma croyance en Allah et sur ce qu’Il a révélé. Même si tout musulman dit croire au Qur’ân, une grande partie contredit malheureusement cette croyance par des enseignements extérieurs au Qur’ân et à la Sunna. La question de la découverte de l’Amérique que nous allons aborder ensemble fait partie de ce genre d’affirmation.
Comment pouvons-nous, en tant que musulman, croire que Christophe Colomb a découvert l’Amérique ? Cette affirmation, ne venant pas d’un musulman, aurait dû nous alerter et nous mettre en garde, car Allah nous dit dans le Qur’ân :
« Si un pervers vient vous informer, prenez garde »[ Al-Hujurât ]
Notre désobéissance à ce verset et à bien d’autres a fait que nous avons pris les enseignements, non pas de pervers, mais pire, de mécréants, croyant naïvement en leur intégrité intellectuelle… Grave erreur dont nous payons très cher les conséquences.
Non seulement Christophe Colomb n’était pas musulman, mais il massacra et mit en esclavage des indiens qui, non seulement l’accueillirent généreusement, mais encore firent preuve à son égard d’une gentillesse que les européens ne peuvent et ne pourront jamais égaler. L’histoire nous l’a prouvé, le présent nous le prouve et malheureusement le futur nous le confirmera encore.
Le point sur lequel nous pouvons être d’accord avec les occidentaux est la raison qui les a poussés à accomplir ce voyage, qui n’est autre que la recherche de richesses. C’est ainsi que pour l’or, les richesses et les terres, tout massacre est justifié du point de vue occidental. Pire encore, ils firent passer ces massacres comme étant des bonnes actions, un devoir « humanitaire » et un devoir de « civilisation » par leur affirmation récurrente : « Nous avons le devoir de propager la civilisation à ces indigènes »
Le lecteur désireux d’approfondir ce sujet, qu’Allah lui facilite et l’éclaire dans cette tâche, est invité à nous proposer un travail complémentaire que nous nous ferons un plaisir de publier, et sur lequel les musulmans pourront se référer inchaAllah, barakallahu fikum.
Maintenant place aux preuves. Nous avons exposé ci-dessous les différents éléments que nous avons pu rassembler. Nous vous recommandons avant toute chose de visionner cette vidéo riche d’enseignements :
2- Preuves historiques de la présence des Musulmans en Amérique bien avant Christophe Colomb.
1- Un historien et géographe musulman, Abû al-Hassan `Alî Ibn al-Hussayn al-Mas`ûdî [871 – 957] a écrit dans son livre Muruj adh-Dhahad wa Mādīn al-Jawhar [Les Prairies d’or et les carrières de Joyaux] que :
Durant le règne du Calife Musulman d’Espagne `Abdullah Ibn Muhammad [888 – 912], un navigateur musulman, Kashkhash Ibn Sa`īd Ibn Aswad de Cordoba, embarqua de Delba [Palos] en 889, traversa l’Atlantique, atteignit une terre inconnue [Ardhun Majhūla] et revint avec de fabuleux trésors. Sur la carte du monde d’al-Mas`ûdî, il y a une surface importante sur l’océan de « l’obscurité et de la brume » [l’Océan Atlantique] auquel il fait référence comme étant un territoire inconnu [Les Amériques] cela prouve la présence musulmane 600 ans avant Colomb.
2- Un historien Musulman, Abû Bakr Ibn `Umar al-Gutiyya rapporte que durant le règne du Calife Musulman d’Espagne Hisham II [976 – 1009], un autre navigateur musulman, Ibn Farrukh de Granada, embarqua de Kadesh [en février 999] pour l’Atlantique, accosta à Gando [Iles des Grandes Canaries], continua vers l’Ouest ou il vit et nomma deux îles, Capraria et Pluitana. Il revint en Espagne en mai 999.
3- Le célèbre géographe et cartographe ash-Sharîf al-Idrissî [1099 – 1166] écrivit dans son non moins célèbre livre Nuzhat al-Mushtaq fi Ikhtiraq al-Afaq, qu’un groupe d’individus [d’Afrique du Nord] embarqua pour « l’océan d’obscurité et de brume » [l’océan Atlantique] depuis Lisbonne, dans le but de savoir ce qu’il s’y trouvait et d’en connaître les limites. Ils atteignirent finalement une île qui avait une population et une agriculture…Le quatrième jour, un interprète leur parla en langue arabe, ce qui prouve que la langue arabe était présente sur le continent et donc qu’il devait y avoir d’étroits échanges entre les deux peuples.
4- Les ouvrages de référence musulmans mentionnent une description bien documentée d’un voyage à travers « l’océan d’obscurité et de brume » fait par le Shaykh Zayn ad-Dîn `Alî Ibn Fadkîl al-Mazandaranî. Son expédition partit de Tarfay [Sud du Maroc] durant le règne du Roi Abû Ya`qub Sidî Yûssuf [1286 – 1307], sixième de la dynastie Mérinide et s’acheva à l’Ile Verte, dans la Mer des Caraïbes en 1291. Les détails de ce voyage sur l’océan sont mentionnés dans les références islamiques et beaucoup de savants musulmans sont au fait de cet événement historique mémorable.
5- L’historien musulman Shihab ad-Dîn Abî al-`Abbâs Ibn Fadhl al-`Umarî [1300 – 1384] a décrit en détail l’exploration géographique par delà la mer « d’obscurité et de brume » fait par le Sultan dans son fameux livre « Masâlik al-Absâr fi Mamâlik al-Amsâr ».
6- Le Sultan Mansa Kankan Mussa [1312 – 1337] fut le monarque Mandinka de l’Afrique de l’Empire malien d’Afrique de l’Ouest Islamique. En voyageant à La Mecque durant son fameux pèlerinage de 1324, il informa les savants Mamlûks de la cour de Bahri Sultan [Nasir ad-Dîn Muhammad III, 1309 – 1340] au Caire que son frère, le Sultan Abû Bakrî I [1285 – 1312] a entrepris deux expéditions en Océan Atlantique. N’étant jamais revenu à Tombouctou lors de son second voyage en 1311, Mansa Mussa devint le Sultan de l’empire.
7- Christophe Colomb et les premiers explorateurs espagnols et portugais ne purent entreprendre de traverser l’Atlantique qu’en se basant sur les cartes établies par les musulmans ainsi que sur leurs outils et leurs connaissances maritimes: ainsi, ils se basèrent entre autres sur les cartes de al-Mas`ūdī dans son livre « Akhbar az-Zamān » [l’Histoire du Monde] basé sur des éléments recueillis en Afrique et en Asie.
Carte du monde d’Al-Masudi datant de 956. Ayant entendu parler de voyages outre-Atlantique par les marins espagnols musulmans, il inclut un continent au fond (en face de l’Afrique), qu’il étiqueta الأرض المجهولة « The Land Unknown » , ce qui est la preuve de la découverte des Amériques par les Musulmans 500 ans avant Christophe Colomb.
Cela ne suffit pas à Christophe Colomb, qui prit alors avec lui lors de son voyage deux capitaines musulmans durant son premier voyage transatlantique :
– Martin Alonso Pinzon, qui était le capitaine de la Pinta,
– et son frère, Vincente Yanex Pinzon, qui était le capitaine de la Nina.
Ces deux musulmans étaient experts en navigation et aidèrent à organiser l’expédition de Christophe Colomb. La famille Pinzon était liée à Abû-Zayan Muhammad III [1362 – 66], le Sultan Marocain de la dynastie Mérinide [1196 – 1465].
Les frères Pinzon, deux illustres musulmans
3- Les traces laissées par le passage des Musulmans en Amérique bien avant Christophe Colomb.
1/ Des anthropologues ont prouvé que les Mandinkas, sous les ordres de Mansa Mussa, ont exploré diverses parties de l’Amérique du Nord via le Mississippi et d’autres voies navigables. A « Four Corner », en Arizona, des dessins montrent qu’ils auraient pu y importer des éléphants depuis l’Afrique.
2/ Un historien et linguiste américain de renom, Léo Weiner de l’Université d’Harvard, dans son livre « L’Afrique et la Découverte de l’Amérique » [1920] écrit que Christophe Colomb était au courant de la présence des Mandinka au sein du Nouveau Monde. Il savait que les Musulmans d’Afrique de l’Ouest s’étaient répandus à travers les Caraïbes, Les territoires Américains du Centre, du Sud et de Nord, y compris le Canada, où ils commerçaient avec les Indiens Iroquois et Algonquins.
3/ Christophe Colomb a admis dans son papier du lundi 21 octobre 1492, alors que son navire voguait près de Gibara, au Nord Est de la côte cubaine, qu’il avait vu une mosquée au sommet d’une jolie montagne. Les ruines de mosquées et de minarets avec inscrit dessus des versets du Coran ont été découvertes à Cuba, Mexico, au Texas et au Nevada.
4/ Durant son second voyage, Christophe Colomb s’est entendu dire par les « Indiens de l’Espagnola » [Haïti] que des gens de couleur noire étaient sur l’île avant son arrivée. Pour preuve, ils se présentèrent à Christophe Colomb avec les lances de ces Musulmans Africains. Ces armes étaient constituées d’un métal jaune que les Indiens appelaient Guanine, un mot dérivant de la langue d’Afrique de l’Ouest et signifiant « alliage d’or ». Ce mot se rattache aussi curieusement au mot Arabe « ghinâ » qui signifie « richesse ». Christophe Colomb rapporta en Espagne quelques Guanines et les fit analyser. Il apprit qu’elles étaient constituées de 18 parts d’or [56.25%], de 6 parts d’argent [18.75%] et de 8 parts de cuivre [25%], les mêmes proportions que le métal produit dans les boutiques de métaux en Guinée.
5/ En 1498, lors de son troisième voyage vers le Nouveau Monde, Christophe Colomb accosta à Trinidad. Plus tard, sur le Continent Sud Américain, il vit que dans certains clans, les indigènes portaient des foulards colorés de coton, avec des motifs symétriquement tissés. Christophe Colomb nota que ces foulards ressemblaient aux coiffes et aux pagnes de Guinée dans leurs couleurs, leur style et leur fonction. Il y fit référence en parlant de « Almayzars ». Almayzars est un mot Arabe signifiant « couverture », « tablier », « jupe », portés par les Maures [Musulmans Espagnols ou Nord-africains] et importés au Maroc, en Espagne et au Portugal depuis l’Afrique de l’Ouest [Guinée]
Durant ce voyage, Christophe Colomb fut surpris de voir que les femmes mariées portaient des culottes de coton [bragas] et se demanda d’où ces femmes tenaient leur pudeur. Hernando Cortez, un conquérant espagnol décrivit les tenues des femmes indiennes comme faites de longs voiles et celles des hommes comme étant à la manière des Maures. Ferdinand Colomb, fit remarquer que ces habits étaient similaires à ceux portés par les femmes Maures de Grenade.
6/ Dr. Barry Fell (Harvard University) a découvert l’existence d’écoles islamiques dans la Vallée du Feu et dans d’autres endroits encore, datant de 700/800 de l’ère chrétienne. Il a trouvé des textes gravés dans la roche, des diagrammes et des dessins représentant les derniers fragments vivants de ce qui fut un système d’écoles élémentaires et de niveau supérieur. Le langage utilisé est l’Arabe d’Afrique du Nord avec le vieux script de Kufa. Les sujets portent sur l’écriture, la lecture, l’arithmétique, la Religion, l’Histoire, la géographie, les mathématiques, l’astronomie et la navigation maritime.
7/ Il y a en Amérique du nord 565 noms de lieux (villages, villes, montagnes, lacs, rivières…) qui dérivent de mots arabes ou musulmans, (484 aux États-Unis et 81 au Canada).
Ces lieux ont été ainsi nommés par les habitants de la période précolombienne. Certains de ces habitants ont un nom lié à une symbolique sacrée :
– Mecca est un nom porté par 720 habitants en Indiana.
– Makkah est également une tribu indienne qui se trouve à Washington.
– Medina est un nom porté par un grand nombre d’habitants, dont voici quelques exemples : 2100 habitants à Idaho portent ce nom, 8500 habitants à New York, 12000 habitants en Ohio, 1100 habitants en Tennessee, 26000 habitants au Texas, 1200 habitants en Ontario.
– Medina et Hazen sont portés respectivement par 1100 et 5000 habitants dans le Dakota du Nord.
– Muhammad, quant à lui, est porté par 3200 habitants dans l’Illinois.
– Mona est portée par 1100 habitants dans l’Utah.
– Arva est portée par 700 habitants dans l’Ontario, et bien d’autres encore.
Une étude attentive du nom des tribus indiennes autochtones révèle que beaucoup ont des noms qui dérivent de l’arabe ou de noms islamiques, tels que Anasazi, Apache, Arawak, Arikana, Chavin Cherokee, Cree, Hohokam, Hupa, Hopi, Makkah, Mahigan, Mohawk, Nazca, Zulu, Zuni, etc.
Approfondir le sujet
Nous nous sommes inspirés d’un document d’origine en anglais écrit par le Dr. Youssef Mroueh, et qui contient toutes les sources de sa recherche. Nous nous sommes également appuyés sur d’autres documents pour écrire cet article; ces documents renferment des informations très importantes que nous n’avons pas pu mettre sur cet article, cela pour ne pas alourdir le texte et également espérant que des frères et sœurs continueront ce travail d’investigation et ainsi mettre en évidence les nombreuses dissimulations de la vérité à l’encontre des musulmans :
Ces documents sont téléchargeables sur les liens suivants :
– Les Musulmans en Amérique avant Christophe Colomb, du Pr M. Hamidullah.
– Precolombians Muslims in the Americas, du Dr Youssef Mroueh
Ainsi l’ensemble des efforts fournis contribuera à offrir à notre communauté une histoire plus proche de la vérité. Qu’Allah récompense nos ancêtres pour leur magnifique contribution au monde et fasse que nous soyons dignes de reprendre leur héritage.
[1] Sourate Al-Hujurât: se référer au Tafsîr de ce verset, afin de comprendre que ce verset fut révélé en référence à un compagnon qui avait donné une fausse information au Messager d’Allah. Allah nous avertit que toute information et enseignement doivent être vérifiés par des personnes de confiance.