L’Islam est la religion par excellence qui a imposé l’apprentissage de la science. Pourquoi ? Tout simplement car la science est une lumière qui éclaire le chemin que le croyant devra suivre. Cette lumière émanant d’Allah le Tout-Puissant, il est alors évident que celui qui en est le plus pourvu est celui qui est lié avec son Seigneur : son cœur, puis son corps se laisse pénétrer par l’amour de son Créateur, reconnaissant tous les bienfaits qu’Il lui a octroyés : un corps parfait, fait de Ses propres mains, une âme insufflée créée pour l’éternité, et tant d’autres choses qu’il serait impossible de dénombrer.
Le musulman a le devoir de s’enrichir de savoir, un savoir pur qui le mènera à une totale soumission : se soumettre à son Maître, Lui être dévoué et attaché au plus haut niveau, sans aucune limite, dans la dévotion la plus extrême. Se sentir serviteur est un privilège dont peu de personnes comprennent le sens, une grande partie de l’Humanité ne sachant pas réellement qui est Allah.
Apprenons à connaître notre Créateur, lisons Son livre, inspirons-nous des Hadîths de Son Messager : là seulement, nous comprendrons qu’Il est Tout et que nous ne sommes rien, absolument rien. Allah le Tout-Puissant englobe Tout par Sa Science, Sa Miséricorde, Sa Bonté, Sa Toute-Puissance. Il est immensément et tellement grand qu’être Son esclave est un honneur, une gloire et un privilège dont tout musulman doit se parer.
Le premier verset qu’Allah nous a révélé fut : « Lis, au nom de ton Seigneur ». Cet ordre divin nous signale non seulement l’importance de la lecture, mais également l’intention que doit avoir le musulman quant à cette adoration : lire signifie apprendre, lire signifie comprendre, lire signifie transmettre.
Mais pourquoi, dans ce cas, si peu de musulmans lisent – ou très peu, et même quand cette lecture est acquise, beaucoup ne lisent pas ce qui est utile ou plutôt ce qui est obligatoire, à savoir, des écrits concernant la compréhension religieuse ?
Tout simplement car lors de leur éducation, ces musulmans ont été soigneusement détournés et rendus imperméables à ce qui est religieux. Particulièrement en France où le mot religieux est devenu une tare, un tabou qu’il faut fuir à tout prix pour ne pas être taxé d’islamiste, d’intégriste ou que sais-je encore. Peu devrait nous importer ce que des créatures pensent à notre sujet, tant que notre Créateur, Lui, est satisfait de nous. Facile à dire, mais certes difficile à mettre en pratique.
Tant que chacun ne comprendra pas exactement le but de sa création, son objectif sur terre sera souvent, pour ne pas dire toujours, détourné. Nous avons l’obligation première de comprendre pourquoi Allah nous a créés. La réponse est simple et connue de la plupart des musulmans : Il nous a créés uniquement afin de L’adorer. Mais que veux dire ce mot et comment le mettre en pratique ?
L’adoration englobe tout ce qui plaît à Allah. Il reste maintenant à savoir ce qui plaît à Allah et non ce qui plaira aux créatures, car beaucoup de personnes jugent selon leur impression sur un sujet, sans même se préoccuper de la recommandation d’Allah à ce sujet.
Tout appartient à Allah et rien n’échappe à Sa Toute-Puissance, mais peu d’entre nous arrivent à concevoir cela. Allah a créé tout ce qui nous entoure. Il nous a créé et a jalonné le chemin que nous devons emprunter grâce à l’envoi de Messagers ; ainsi, chaque peuple a reçu son Messager, mais nous, communauté islamique, avons reçu le plus beau message, du meilleur Messager : le plus complet, le plus parfait, infalsifiable jusqu’à la fin des temps. Notre révélation est composée de deux éléments complémentaires, le Qur’ân et la Sunna : dans ces deux sources, se trouve le bonheur de chacun d’entre nous.
Allah s’adresse à nous et nous accompagne dans nos vies. Il nous enseigne ce qui Lui plaît, ce qu’Il attend de nous. Dans un hadith Qudsî, Allah nous dit en effet :
عن أبي ذَرٍّ عن النبي صلى الله عليه وسلم فِيمَا رَوَى عن اللَّهِ تَبَارَكَ وَتَعَالَى أَنَّهُ قال: يا عِبَادِي إني حَرَّمْتُ الظُّلْمَ على نَفْسِي وَجَعَلْتُهُ بَيْنَكُمْ مُحَرَّمًا فلا تَظَالَمُوا، يا عِبَادِي كُلُّكُمْ ضَالٌّ إلا من هَدَيْتُهُ فاستهدوني أَهْدِكُمْ، يا عِبَادِي كُلُّكُمْ جَائِعٌ إلا من أَطْعَمْتُهُ فاستطعموني أُطْعِمْكُمْ، يا عِبَادِي كُلُّكُمْ عَارٍ إلا من كَسَوْتُهُ فاستكسوني أَكْسُكُمْ، يا عِبَادِي إِنَّكُمْ تُخْطِئُونَ بِاللَّيْلِ وَالنَّهَارِ وأنا أَغْفِرُ الذُّنُوبَ جميعا فاستغفروني أَغْفِرْ لَكُمْ، يا عِبَادِي إِنَّكُمْ لَنْ تَبْلُغُوا ضَرِّي فَتَضُرُّونِي، وَلَنْ تَبْلُغُوا نَفْعِي فَتَنْفَعُونِي، يا عِبَادِي لو أَنَّ أَوَّلَكُمْ وَآخِرَكُمْ وَإِنْسَكُمْ وَجِنَّكُمْ كَانُوا على أَتْقَى قَلْبِ رَجُلٍ وَاحِدٍ مِنْكُمْ ما زَادَ ذلك في مُلْكِي شيئا، يا عِبَادِي لو أَنَّ أَوَّلَكُمْ وَآخِرَكُمْ وَإِنْسَكُمْ وَجِنَّكُمْ كَانُوا على أَفْجَرِ قَلْبِ رَجُلٍ وَاحِدٍ ما نَقَصَ ذلك من مُلْكِي شيئا، يا عِبَادِي لو أَنَّ أَوَّلَكُمْ وَآخِرَكُمْ وَإِنْسَكُمْ وَجِنَّكُمْ قَامُوا في صَعِيدٍ وَاحِدٍ فَسَأَلُونِي فَأَعْطَيْتُ كُلَّ إِنْسَانٍ مَسْأَلَتَهُ ما نَقَصَ ذلك مِمَّا عِنْدِي إلا كما يَنْقُصُ الْمِخْيَطُ إذا أُدْخِلَ الْبَحْرَ، يا عِبَادِي إنما هِيَ أَعْمَالُكُمْ أُحْصِيهَا لَكُمْ ثُمَّ أُوَفِّيكُمْ إِيَّاهَا فَمَنْ وَجَدَ خَيْرًا فَلْيَحْمَدْ اللَّهَ، وَمَنْ وَجَدَ غير ذلك فلا يَلُومَنَّ إلا نَفْسَهُ ».
« Ô Mes serviteurs, Je Me suis interdit l’injustice et vous L’ai formellement interdite, ne commettez donc pas d’injustice.
Ô Mes serviteurs, vous êtes tous égarés sauf celui que Je guide, demandez-moi donc la guidée et Je vous guiderai.
Ô Mes serviteurs, vous êtes tous affamés sauf celui que J’ai rassasié, demandez-moi donc de vous nourrir et Je vous nourrirai.
Ô mes serviteurs, vous êtes tous nus sauf celui que J’ai vêtu, demandez-moi donc de vous vêtir, Je vous vêtirai,
Ô Mes serviteurs, vous commettez des péchés nuit et jour, Je suis Celui qui pardonne tous les péchés : demandez-moi donc pardon, Je vous pardonnerai,
Ô Mes serviteurs, vous n’arriverez jamais à Me nuire, et vous n’arriverez jamais à m’être utiles : Ô Mes serviteurs, si le premier et le dernier d’entre vous, ainsi que l’ensemble des Humains et des Djinns, se retrouvaient avec le plus pieux des cœurs, cela n’augmenterait en rien Ma royauté !
Ô Mes serviteurs, si le premier et le dernier d’entre vous, ainsi que l’ensemble des Humains et des Djinns, se retrouvaient avec le plus pervers des cœurs, cela ne diminuerait en rien Ma royauté !
Ô mes serviteurs, si le premier et le dernier d’entre vous, ainsi que l’ensemble des Humains et des Djinns, se retrouvaient debout dans un même lieu et qu’ils me demandaient tout ce qu’ils voudraient, et que Je donnais à chacun d’eux ce qu’il me demande, cela ne diminuerait en rien ce que Je possède, pas plus que l’aiguille ne retire à la mer si elle y est introduite !
Ô mes serviteurs, tout ce qui vous sera présenté n’est autre que vos actions que j’ai comptabilisées pour vous, puis que Je vous présente : que celui qui y trouve des bonnes actions remercie Allah, quant à celui qui y trouve autre chose, qu’il ne s’en prenne qu’à lui-même. »
(Hadîth rapporté par Muslim)