Publié dans

PIRI REIS et les mensonges de l’Histoire occidentale

Publié dans

Qui était l’amiral Piri Reis ?

De son vrai nom Ahmed Muhiddîne Piri ibn Hajji Mehmed, il était plus connu sous le nom de Piri Reis, de son surnom arabe Ra’is-al-Bahr, Chef des Mers, appelé ainsi pour son excellence dans le domaine naval. Il naquit entre 1465 et 1470 dans la ville de Karaman (Turquie).

Il était le neveu de Kamal Reis, un grand homme oublié dans notre communauté, avec lequel il participa à beaucoup de batailles navales contre les marines espagnoles, génoises et portugaises, qui agressaient sans relâche les musulmans qui vivaient sur les côtes méditerranéennes. Plus tard, il combattra aussi avec l’illustre Khayreddine, plus connu par le surnom de Barberousse.

Grâce à eux, un grand nombre de nos frères et sœurs furent sauvés à Grenade, dernier bastion musulman de l’Andalousie. Piri Reis était alors tous juste âgé d’une vingtaine d’années.

Une œuvre considérable

Entre 1513 et 1528, Piri Reis élabora une grande quantité de cartes géographiques, qu’il rassemble dans un magnifique ouvrage intitulé Kitab-al-Bahriye ou Livre de Navigation : il y regroupe plus 380 cartes et 400 textes écrits en vers pour en faciliter l’apprentissage. Il s’agit d’un portulan, c’est-à-dire un manuel d’instructions nautiques pour les marins, qui apportait une foule de connaissances sur les côtes méditerranéennes : il y consigna toutes les îles, les baies, les détroits, les endroits où s’abriter lors de périls en mer, comment s’approcher des ports, comment jeter l’ancre etc. Il fournit également aux marins de précieuses informations sur les directions ou les distances entre 2 endroits.

Une des cartes les plus célèbres est une carte du monde surnommée la Carte de Piri Reis. Elle fut prétendument découverte en 1929 lors de la rénovation du Palais de Topkapı à Istanbul, et est annotée Muharram 919 (avril 1513).

En 1547, notre héros est fait amiral de la flotte d’Égypte, basée à Suez, qui opère dans la Mer Rouge, dans l’océan Indien et dans le golfe Persique. Il réussit, en 1551, à récupérer Mascate des mains des Portugais, mais fut vaincu contre eux lors de la bataille de Bassora. Le gouverneur de Bassora, Qubâb Pacha, qui cultivait de vieilles rancœurs envers Piri Reis, fit un rapport mensonger sur ce dernier, l’accusant de complot contre le Sultan et d’alliance avec les Portugais. Ces accusations aboutirent à son exécution en Égypte,  en 1554 ou 1555, qu’Allah lui accorde une large Miséricorde.

Cette injustice commise à son égard ne pourra que davantage l’élever le Jour du Jugement. L’homme est parti mais nous a laissé une œuvre considérable, ainsi que des cartes soigneusement établies et un manuscrit qui ne demande qu’à être publié et propagé.

Ainsi est faite la vie. Toute personne est vouée à mourir, mais ce qui importe est ce qu’on laisse derrière nous, des œuvres utiles, un comportement exemplaire dénué de toute injustice.

Mensonges de l’Histoire occidentale.

Nous avons choisi de vous faire découvrir le documentaire suivant, diffusé il y a quelques années à la télévision, afin de démontrer le mensonge continuel de l’Occident vis-à-vis de la civilisation islamique.


L’énigme de l’amiral Piri Reis

Une grande majorité de nos frères et soeurs admet tacitement tout ce qui peut provenir de sources occidentales, et ce en dépit des recommandations d’Allah et de Son Messager, que nous avons trop longtemps laissées de côté.

En effet, comme le dit Allah :

« Si un pervers vient vous informer, prenez garde !»[1],

Le musulman a donc le devoir de vérifier ses sources, et de ne prendre ses informations que de personnes de confiance. Confiance impliquant instinctivement que cette personne soit musulmane, car Allah nous ordonne, à maintes fois dans le Qur’ân, de nous méfier des mécréants, qui sont à l’opposé. Dans un Hadîth, le Messager (sallalahu alayhi wa sallam) nous informe qu’il nous est permis de transmettre les informations des israélites, mais que nous devons rester sceptiques sur leurs informations, jusqu’à ce que nous ayons analysé leurs propos et que nous aboutissions à la véracité de leurs allégations, à la lumière du Qur’ân et de la Sunna.

Par conséquent, toutes les informations venues des non-musulmans et dans lesquelles nous avons baigné depuis notre enfance doivent subir une nécessaire analyse critique, afin de filtrer le vrai du faux.

C’est le cas de la présente vidéo, que nous allons tenter d’analyser et qui soulève plusieurs questions :

1)   « La carte a été découverte le 9 Novembre 1929 à Istanbul »

Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour informer le public de cette découverte (information propagée dans les années 2000) ?

 

2)   « Cela aurait remis en question les connaissances dans le domaine de la cartographie » :

Quand cela a-t-il été remis en question, étant donné que cette découverte date de plus de 80 ans ?

 

3)   Qui sont ceux qui ont découvert cette carte ? Qui sont les « on » cités dans cette vidéo ?

 

4)   « Cette carte aurait disparu depuis 1513 » :

Cela voudrait dire que depuis cette date, personne n’aurait utilisé les connaissances inscrites sur cette carte… ? Sur quels arguments ces insinuations sont-elles basées ?

Pourquoi toujours rattacher le bienfait d’une découverte ou d’une science à l’Occident ? Et non pas déduire ce qui est plus logique : pourquoi a-t-il fallu plus de 80 ans à l’Occident pour admettre ses faibles connaissances, ses mensonges répétés, son incapacité à comprendre les intelligences qui l’ont précédé ?

 

5)   « La carte a été découverte avec une vingtaine d’autres cartes plus anciennes qui daterait de l’époque d’Alexandre le Grand et même avant » :

Pourquoi ne pas nous

avoir informé du contenu de ces cartes plus anciennes ? Pourquoi avoir choisi uniquement de nous parler de la carte dessinée par Piri Reis ? Pourquoi les cartes datant d’avant l’Islam n’ont pas été exposées, ni dévoilées ? Pourquoi tant d’énigmes pour des objets découverts ?

 

6)   « Les longitudes ne pouvaient pas être dessinées sur une carte avant la fin du 18ème siècle. »

Reconnaître que les musulmans connaissaient la longitude implique plusieurs choses : déjà le fait que le niveau de leurs connaissances était poussé, qu’ils avaient non seulement foulé le sol des Amériques bien avant Christophe Colomb, mais qu’ils avaient établi des cartes de lieux, ce qui nous laisse facilement déduire qu’ils avaient effectué de nombreuses expéditions.

 

7)   « L’Antarctique est représenté sur la carte alors que sa découverte date, chez les occidentaux, de 1820. Le plus étonnant est que la carte montre la péninsule antarctique non recouverte de glace. »

Les occidentaux sont capables d’affirmer que l’Antarctique n’est dépourvu de glace que depuis 1958, alors pourquoi ne pas avoir utilisé les connaissances de cette carte pour faire avancer des études ? En effet, cette carte fut découverte 30 ans environ avant de découvrir que l’Antarctique cache sous son épaisse couche de glace une terre ferme, pourquoi ne pas avoir utilisé cette carte qui aurait pu faire avancer les découvertes sur l’Antarctique ?

 

Force est de constater que le dénigrement de la civilisation musulmane ne connaît aucune gêne et aucune retenue, sinon comment expliquer qu’un document retrouvé au 16ème siècle à Istanbul, sous la civilisation musulmane qui a apporté tant de choses à l’humanité ne soit jamais mentionné ?

 

Dernière question, enfin, qui mérite d’être posée : pourquoi, d’une manière générale, les occidentaux ne dévoilent-ils jamais les ouvrages anciens et ne les publient-ils pas,  ne serait-ce qu’une infime partie…? De telle sorte que celui qui voudrait les étudier puisse le faire et non pas se déplacer dans des départements de manuscrits où l’accès est relativement restreint et difficile d’accès ?

Pourquoi prétendent-ils que les sciences sont très anciennes et remontent à l’époque gréco-romaine, alors qu’aucun manuscrit datant de cette époque n’est publié aujourd’hui…?

Pourquoi les musulmans sont-ils les seuls à publier des ouvrages anciens datant de plus de 1000 ans ?

Tout simplement parce que les musulmans n’ont rien à cacher : ils considèrent que la science appartient à tous et que tout le monde devrait y avoir accès, d’autant plus lorsqu’il s’agit de connaissances aussi cruciales apportant une utilité à toute l’humanité.

Conclusion

Il n’est pas exagéré d’affirmer que la quasi-totalité des sciences dites « modernes » a été volée et plagiée par l’Occident, et notre travail consistera à prouver ce triste fait. Triste également, le fait beaucoup de musulmans soient convaincus de cela. Un travail minutieux s’impose à nous, communauté musulmane, un travail de recherche dans le passé, de vérifications, d’analyses et de comparaisons, en gros un véritable travail d’investigation.

 


[1] Sourate Al-Hujurât : ce verset fut révélé en référence à un compagnon qui avait donné une fausse information au Messager d’Allah. Allah nous avertit que toute information ou enseignement doit être vérifié par des personnes de confiance.

TOP